--> Depuis quelques jours, les commentaires
vont bon train dans les journaux, sur internet, dans la rue, etc.
Nombreux sont ceux qui récupèrent l'événement auquel nous sommes
confrontées pour régler leurs comptes. Depuis le début, nous
refusons de prendre part à la polémique sur le gâchis du Centre de
Tri, car nous savons pertinemment que cette histoire ne nous concerne
qu'indirectement. Nous sommes otages de conflits entre politiciens
qui ne nous touchent pas, tant qu'ils ne remettent pas en cause le
bien fondé de notre activité.
L'expulsion du 2 route des Romains nous
a particulièrement affectées. Aujourd'hui, nous avons une lettre de
Roland Ries qui nous garantit que le relogement de l'atelier sera
mené a bien. Il ne s'agit pas d'une faveur. Alors que nous en étions
au stade de projet, nous avons rencontré de nombreux élus,
techniciens et conseillers municipaux. Nous ne demandions pas de
subvention, simplement un espace où travailler. Nous aurions pu
passer des mois à jouer à ce jeu-là, à enchaîner les rendez-vous
et les réunions jusqu'à ce qu'on s'épuise, comme bon nombre de
projets.
Nous nous sommes alors installées au 2
route des Romains, une occupation sans droit ni titre, certes, mais
qui offrait une réelle solution au manque de répondant des
institutions. Nous y avions trouvé un abri pour développer notre
activité, mais surtout, l'état d'esprit qui animait cette maison
s'accordait parfaitement avec nos désirs de fonctionnement : partage
de savoirs, ouverture, disponibilité.
En 3 ans, nous avons publié 8 livres,
multiplié les interventions avec de nombreux partenaires, et mené
des projets avec plusieurs associations. Le vaste soutien dont nous
avons bénéficié lors de précédentes menaces d'expulsion a sans
doute favorisé le fait que la CUS accepte l'idée de reloger
l'imprimerie. Nous ne voulons pas être une exception. Nous
souhaitons que tous les bâtiments vacants permettent à toutes
sortes d'initiatives d'exister.
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